Patch de retraduction de Final Fantasy VII, Néo-Midgar (inclus dans le pack SYW)

FFVII: Heritage - Les IRLs en video
C'est quoi FFVII ?
On dit pas "FFVII Rebirth ca sera d'la merde !"
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Eléo a dit :

Acro a dit :

Citation :

Et donc exit la partie de l'histoire où c'est en fait JENOVA qu'on poursuit tout du long...

oO

A la fin, tout cela prend du sens.

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J-E-N-O-V-A - Quickening (3rd Phase)

Il y a toujours de l'espoir (enfin pas tout le temps LOL).

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Baby Youtubeur - Baby Streamer

Merci beaucoup pour ton avis D.V. Je te rejoins globalement sur tout ce que tu as dit.

Voici pour moi, agrémenté de captures non spoilantes faites par mes soins. Attention pavé en approche.

Partager mon avis sur le Remake un exercice assez hardi en toute honnêteté, car malgré les rumeurs trollesques qui me suivent, FFVII tient une place particulière dans mon cœur et je n'ai pas abordé cette aventure de façon neutre, loin de là.

A l'annonce du Remake il y a quelques années j'ai été particulièrement enthousiaste et j'ai commencé à fantasmer sur mes attentes – par mon prisme personnel de joueuse et de fan de FFVII – à quoi je voulais que ce Remake ressemble.

Entre temps comme beaucoup le savent, l'expérience FFXV a été terrible pour moi, voire traumatisante, et pour le Remake je me suis alors retrouvée confuse entre deux sentiments : l'excitation et la terreur.

Sept jours après sa réception – c'est beau comme chiffre – je viens de venir à bout de l'histoire principale. Ce Remake fut pour moi une expérience de haute volée, avec un véritable déferlement d'émotions.

Je vais débuter par l'incroyable nostalgie qui m'a bercée durant toute mon aventure.
On retrouve dans ce Remake tout ce qu'on connaissait de FFVII, jusque dans ses cellules les plus profondes. Dès la cinématique d'introduction, on est bercée par une certaine familiarité, jusqu'à dériver progressivement vers une nouveauté imprévisible et déconcertante parfois, qu'elle soit musicale, visuelle ou scénaristique.

A mes yeux l'équilibre fragile entre le souvenir et la nouveauté est parfaitement bien géré durant tout le jeu. Cela m'a permis de retrouver les éléments qui m'étaient chers avec bonheur, tout en étant surprise à moult reprises par leur remaniement, via la musique, par exemple.

Musicalement c'est une réussite à mes yeux. Excepté une ou deux reprises que j'ai moyennement appréciées sur le coup, comme Due Recompense - Battle Edit mais qu'avec le temps j'ai appris à aimer, j'ai adoré l'OST du Remake et son utilisation.

On aurait pu penser que SE se contenterait de remixer les musiques originales, de les remettre aux mêmes endroits et de combler le reste avec des titres originaux, mais non.

L'OST va créer à de nombreuses reprises la surprise chez le joueur spécialiste, en plaçant des pistes à des endroits où on ne les attendaient pas, ou en avançant l'utilisation de certains morceaux, pareillement inattendus si tôt dans l'aventure.

On pourrait de ce fait s'offusquer d'entendre ces morceaux aux endroits qui ne leur étaient point destiné, mais cette utilisation est justifiée par le concept même du Remake (cf : je n'ai pas mis en gras « destiné » de façon anodine) mais aussi tout simplement par l'ambiance. Car n'oublions pas qu'une musique est avant tout là pour imposer une atmosphère.

Et en ce qui concerne son atmosphère, le Remake m'a encore une fois comblée. Grâce au travail visuel, sa mise en scène et sa musique, l'aventure nous propose des lieux aux ambiances multiples, singulières. Elle offre ainsi à certains endroits une nouvelle personnalité prenante. Les trois secteurs m'ayant le plus marquée dans ce registre sont le Cimetière des Trains, le Wall Market et le Laboratoire d'Hojo.

Régal visuel

C'est ainsi un véritable spectacle visuel que m'a proposé FFVII Remake. Graphiquement je l'ai trouvé sublime. Alors certes, on me souffle dans l'oreillette que le rendu de certaines textures est scandaleux et que le bug de lumière, quand on passe de l'intérieur d'une maison à l'extérieur (c'est particulièrement vrai pour les Taudis du Secteur 5) est à n'en point douter consternant, mais comme dirait Sephiroth : qu'importe. Du moins, qu'importe à mes yeux par rapport à tout le reste, notamment le travail de la mise en scène.

Contrairement à FFXV qui nous proposait une mise en scène plate et rigide, FFVII Remake renoue avec ce qui à mes yeux a fait – entre autre – la gloire de la saga Final Fantasy : ses cinématiques. Elles sont nombreuses et parfaitement bien mise en scène. La caméra est toujours habile, sachant se poser dans les scènes calmes et se mouvoir souplement durant les moments plus épiques.

J'avais crainte que le Remake, à l'instar de FFVII Advent Children, tombe souvent dans l'exubérance, avec des personnages découpant des immeubles, volant çà et là à travers les décors et survivant à des accidents de plus en plus irréalistes.

Fort heureusement, le Remake m'a encore une fois enchantée par sa justesse à ce sujet, ne se permettant de grosses extravagances qu'à sa toute fin. Ainsi la mise en scène parfaitement équilibrée mettait toujours parfaitement en valeur la puissance et la maîtrise des différents personnages, sans tomber dans la bouffonnerie – sauf justification, humour.

Je m'inquiétais au début que le côté trop « lisse » du chara-designer (style manga oblige) n'empêche les personnages d'être expressifs et j'ai encore une fois été très agréablement surprise. Expressifs, les personnages le sont assurément, ce qui permet de travailler davantage leur personnalité et faire transpirer leurs émotions à l'écran. Cela se ressent également dans leur façon de se battre.

Those Who Fight

J'en viens à aborder le gameplay et tout particulièrement le système de combat du Remake. J'avais beaucoup d'attentes et de craintes sur ce dernier, notamment à cause de FFXV, dont le système nerveux était dénué de tout challenge ou de stratégie.

Pour ce Remake, j'attendais quelque chose tout de même dans la lignée de FFXV, à savoir un système d'A-RPG en temps réel, mais qui conserverait le côté stratégique de FFVII Original. Encore une fois j'ai été comblée !

Le système de combat m'a proposée exactement ce que j'attendais. Les combats sont en temps réels, aux airs de beat them all, mais suffit-il de tambouriner la touche « action » pour gagner ? J'ai trouvé que non, bien au contraire. Foncer dans le tas tête baissée entraînera à coup des punitions, parfois le game over. C'est particulièrement vrai quand on est confronté à un boss.

A l'instar du jeu original, les combats m'ont demandée de l'observation et de la stratégie. Le système est au final assez dense, avec divers paramètres à prendre en compte : les points faibles des ennemis qui, une fois identifiés, permettent d'augmenter la jauge de « fragilité », jusqu'à mettre l'adversaire en « choc » et ainsi l'immobiliser pour frapper plus fort encore. Cette démarche est vitale quand on est confronté aux adversaires les plus tenaces (les boss) qui demandent chacun une stratégie spécifique pour être terrassé.

Alors je ne suis pas une grande gameuse, mais j'ai trouvé le jeu entre le « normal » et le « difficile » et certains boss m'ont demandée de recommencer les combats plusieurs fois. Néanmoins je pourrais reprocher au jeu une certaine inégalité à ce sujet (certains boss sont assez simples et d'autres bien plus corsés) et j'ai trouvé globalement le niveau du challenge un poil en dessous de ce que j'avais attendu.

Visuellement la caméra est parfois à la ramasse, mais j'ai été charmée par les animations du système de combat, qui valorisent les compétences de chaque personnage. Les coups d'épée de Cloud font vraiment mal (sachant que je n'ai pas pu me résoudre à lâcher l'épée Broyeuse durant TOUT le jeu, je ne connais donc pas les animations des autres armes de Cloud), Tifa est souple et rapide comme un félin, Aerith d'une dangereuse douceur dans ses attaques... On ressent également dans les combats le travail minutieux des développeurs qui connaissent parfaitement leur terrain. Ainsi Rude ne va pas combattre Cloud de la même façon qu'il va s'en prendre à Tifa ou Aerith. Cloud se prendra de méchantes patates dans ses dents, là où Rude va gêner Aerith en prenant soin de ne pas la blesser (puisque son travail est de la protéger) ou esquiver les coups de Tifa avant de juste l’assommer en s'excusant (puisque les puristes savent qu'il est amoureux d'elle.). Des détails qui rendent l'ensemble particulière crédible, fourmillants de détails.

Bref, les combats sont à mes yeux tout autant un régal visuel que les cinématiques.

Qu'en est-il du gameplay en dehors de ces moments d'action ?

La linéarité, la souffre-douleur des jeux vidéo modernes ?

C'est l'un des aspects qui a été immédiatement conspué dès les premiers retours : FFVII Remake est linéaire.

J'ai été quelque peu surprise à la lecture des critiques, où les joueurs pointaient cette linéarité comme la pire tare qui soit : comment peut-on avoir l'outrecuidance de développer un jeu linéaire en 2020 ? Je vais moi-même avoir l'outrecuidance de poser cette question : en quoi la linéarité dans un jeu vidéo est-elle automatiquement un défaut ? Ne faut-il aujourd'hui jurer que part les Open Worls ? Absolument tous les jeux vidéo modernes doivent-ils donc être en Open World ?

De mon point de vue je répondrais catégoriquement : NON. La linéarité dans un jeu n'a jamais été fondamentalement un problème. Dans le cadre de cette première partie de FFVII Remake, elle était même inévitable : dois-je rappeler aux spécialiste que tout le début de FFVII est justement linéaire et qu'il ne peut dans le fond en être vraiment autrement ?

The Last of Us est un jeu également très linéaire, mais je ne crois point qu'on lui crache ainsi à la figure.

Non la linéarité dans le jeu vidéo n'est pas une tare, à condition de savoir l'exploiter comme il se doit. Et sur cet aspect... et bien force est d'admettre que le Remake trébuche quelque peu. Le jeu a pourtant essayé de trouver encore une fois un juste équilibre : certaines zones sont obligatoirement linéaires, mais comment faire autrement dans des égouts, ou dans un bâtiment ?

Mais à côté de cela, le jeu propose des zones plus grandes et plus ouvertes, où on peut flâner et explorer librement, comme les Taudis ou le Wall Market.

Le problème est que les « récompenses » de cette exploration font pâle figure. Les coffres sont peu nombreux, maigres en contenus et les quêtes annexes l'un des gros points noirs du jeu.
J'aurais souhaité des quêtes annexes scénarisées, permettant de développer l'univers et ses personnages, de mieux cerner la vie et les doutes des habitants de Midgar. Bref, des quêtes annexes intéressantes, qui apportent une réelle plus-value au jeu. Mais SE a été très paresseux de ce côté-là, car les QA n'apportent strictement rien. Quelques une tirent leur épingle du jeu via de nouveaux boss intéressants, mais dans l'ensemble, j'ai été très déçue par cette aspect du jeu.

La seule récompense qui va alors venir sauver la linéarité du jeu est le côté contemplatif mais aussi tout le soin apporté aux PNJs. Midgar est à n'en point douter terriblement vivante. On pourrait reprocher à cette foule d'être quelque peu trop fixe, mais on ne pourra lui reprocher d'être silencieuse.

De ce fait, la beauté visuelle et les bavardages des badauds m'ont fait faire ce que je n'avais jamais autant fait dans un jeu vidéo : marcher. J'ai de nombreuses fois parcouru FFVII Remake en faisant marcher Cloud, les yeux se perdant dans les environnements et les oreilles traînant çà et là, attrapant au vol les très nombreuses conversations des passants se plaignant de mes propres actes.

Si en effet on pourrait pointer cette première partie du Remake du doigt pour sa linéarité peu inspirée, force est d'admettre que cette dernière n'enlève rien au côté terriblement immersif du jeu. Moi je me suis sentie tout du long terriblement absorbée, et les discutions des passants, non seulement permettent une plus grande immersion, mais aussi, d'apporter à l'original quelque chose en plus : donner plus d'impact aux actes, ceux d'AVALANCHE et de la Shinra.

J'en profite pour aborder la durée de vie du jeu. Les premiers retours mon beaucoup inquiétés sur cette dernière, car on évoquait 15h de jeu pour l'histoire principale. De mon côté, il m'a fallu plus de 40 h pour cette première partie. Il me manque encore deux quêtes annexes à faire, des objets à collecter et des défis à relever.

J'évoquerai aussi qu'à mes yeux, l'important n'était pas la durée de vie réelle du jeu mais son impression de satiété. Pour moi, la première partie de ce Remake m'a entièrement donnée cette impression. A la fin j'avais réellement l'impression de terminer un vrai jeu, complet et abouti. Je n'ai donc pas de déception sur cet aspect.

This is my story

J'en viens à aborder l'un des points les plus importants : le scénario. C'était sans doute l'aspect le plus délicat à traiter pour ce Remake.

Pour commencer, je tiens à préciser que contrairement à d'autres, je n'ai jamais eu aucun problème avec l'idée d'aborder ce Remake comme une saga, donc, en plusieurs parties. J'y voyais tout au contraire l'opportunité formidable de profiter encore davantage de cet univers que j'aime temps.
Mais repenser le jeu comme une saga demandait évidement de repenser son histoire, de la développer, d'explorer de nouvelles pistes.

Cette première partie du Remake se devait d'être intrigante en soulevant des questions et en suivant un fil rouge spécifique, mais garder à la fin suffisamment de portes ouvertes pour donner aux joueurs l'envie de poursuivre l'aventure.

Face à ce concept, j'étais prête à accepter un remaniement du scénario. J'entends par-là que je n'allais pas m'offusquer du moindre changement, comme l'apparition très précoce de Sephiroth ou des hommes en noir tatoués, mais il était indispensable que l'ensemble reste cohérent.

Force est admettre que cette première partie du Remake soulève dès le début du jeu énormément de questions. Des questions qui vont intéresser les nouveaux joueurs, mais aussi perturber les connaisseurs sur deux aspects : comment les notions « connues » vont être traitées, et que vont apporter les « nouveautés » notamment ses mystérieuses créatures encapuchonnées, les fileurs ?
Pour commencer, je dirais que j'ai été comblées par la plupart des ajustements proposés par cette première partie du Remake. Les personnages principaux ont gagné en profondeur et certains personnages secondaires comme la team d'AVALANCHE ont gagné en intérêt. J'ai soulevé certains « allongements » qui se grillaient un peu, mais dans l'ensemble l'adaptation du scénario est assez réussie à mes yeux.

Je ne vais pas m'attarder en détails. Je me contenterai de préciser que, par exemple, les ajustements du Wall Market (la scène du massage et de travestissement) sont un régal, mais à côté de cela j'ai été particulièrement déçue par la piste sanglante après la fuite de Jenova dans le bâtiment Shinra (mon passage préféré du jeu original que je n'ai pas aimé ici.) qui est très vite expédié ici.

Et alors qu'en est-il de la fin, qui fait tellement débat ?

Je dois bien admettre qu'à partir de la fin de l'autoroute, je suis rentrée dans une phase de grande confusion. Encore une fois je n'avais rien contre de la nouveauté, à partir du moment où ça ne bouleversait pas l'histoire originale. Mais justement, à partir de cet instant, j'ai eu l'impression que SE perdait totalement pied et s'effondrait, balayant d'un coup de point dans l'aine l'histoire originale. Pire, non seulement j'étais bouleversée par ce changement radical avec ce que je connaissais, mais en plus je ne comprenais pas ce que je voyais. Pourquoi je me retrouvais soudain à affronter Sephiroth sur le fond de One Winged Angel, pourquoi maintenant ? Pourquoi Zack ? Je m'interrogeais, mais en plus j'avais cet sensation que tout cela avait bien un sens, que ce n'était pas juste un délire total des scénaristes et au final, après avoir emmagasiné le choc, pris du recul et réfléchis, j'ai compris et j'ai trouvé ça tout bonnement brillant !

SE ne s'est pas contenté de juste faire un Remake, non, il a encré ce Remake dans la réalité des personnages, dans l'histoire même de FFVII. Cloud et son équipe ont déjà vécu leur histoire, ils ont déjà sauvé la Planète, mais Sephiroth arrive à manipuler le destin pour se donner une seconde chance et il va falloir à nouveau l'affronter et à nouveau sauver la Planète. Tout est à refaire.

En y repensant, de nombreux indices sont glissés dans cette première Partie, via notamment l'intervention des fameux fileurs, qui à la base sont donc là pour protéger le « destin » de la Planète. Je me suis questionnée au moment où Cloud rencontre Aerith : pourquoi a-t-il une vision de sa mort et pourquoi pleure-t-il ? Après tout Jenova n'a pas ce pouvoir d’omniscience. Mais à la fin toutes les réponses sont là : tout bonnement parce que c'est déjà arrivé, Aerith est vivante, sous nos yeux, alors qu'elle est en fait déjà morte dans l'autre réalité.

Pourquoi Palmer croise Sephiroth dans la tour Shinra, alors que Jenova est toujours dans son bocal ? Parce qu'il s'agit bien de Sephiroth, celui qui a déjà perdu une fois et qui est en train de manipuler à nouveau les événements.

Cela me rend impatiente de refaire le jeu pour en dénicher toutes ses subtilités, ses différences, ce que je croyais être des incohérences n'en sont pas et tout cela fait que ce Remake n'est pas juste une refonte de l'originale, mais une toute nouvelle histoire tout en nuance.
Encrer ainsi le Remake dans la réalité permet d'aborder cette nouvelle aventure d'une façon très habile et encore une fois, je trouve cela brillant. Je ne sais pas comment SE va gérer la suite, et au début j'étais septique sur cette notion de « destin », mais cela pourrait permettre des choses très intéressantes.

Par exemple, comme soulevé précédemment, pour Aerith, il n'est plus question d'être simplement spectateur de sa mort, de subir les événements imprévisibles, non, il va peut-être être question d'être acteur de sa mort, de la choisir, car il ne peut en être autrement pour sauver la Planète. C'était notamment le travail de fileurs : ils doivent sauvegarder le destin de la Planète, garder le scénario « happy end » et donc empêcher les personnages dans cette première partie de faire telles ou telles actions en éventuelle désaccord avec le meilleur scénario, celui où la Planète survie à la fin (en opposition avec Sephiroth qui souhaite donc le contraire et cette fois, gagner la partie), mais en pensant bien faire, les personnages ont tué les fileurs, le destin sera donc entre les mains du joueur lui-même. Peut-on imaginer que Sephiroth voudra par exemple garder cette fois Aerith en vie, là où le joueur devra choisir de la faire tuer une seconde fois, car il ne peut en être autrement pour sauver la Planète, malgré le nouveau déchirement que cela va procurer ? Bon là je dérive sur ce que pourrait être la suite, mais j'en reviens donc à cette fin, je la trouve brillante.

Encore une fois le Remake n'est pas qu'une simple Remake, c'est en fait une sorte de suite de tout ce qui a été fait avant, avec son scénario propre, qui justifie ce retour en arrière, ce Remake lui-même et ça, ben je trouve que c'est une putain d'idée couillue !

Je ne m'attendais pas du tout à autant d'ambition de la part de SE. Mais force est d'admettre que c'est aussi un risque énorme.

Car au final, à qui peut être destiné ce Remake ?

Pour comprendre la fin, il est indispensable de connaître le jeu original, ce qui exclu les nouveaux joueurs qui, d'autant plus, seront à n'en pas douter immédiatement rebutés par les lacunes de ce Remake. Mais les connaisseurs pourraient inéluctablement être rebutés par le concept d'encrer le Remake dans la réalité de FFVII et ne pas accepter ses éventuelles alternatives.

Pourtant, la fin du Remake ne présage pas forcément de changement dans ses grandes lignes pour la suite. A la fin nous terminons Midgar comme dans l'original, avec pour objectif de trouver Sephiroth, de l'arrêter et de sauver la Planète une nouvelle fois.

J'admire l'ambition qu'a eu SE pour penser ce Remake. La surprise est totale et j'ai retrouvé l'essence d'une vraie histoire bien pensée dans sa globalité. A l'instar de l'original, ils ont réussi à encore faire réfléchir les joueurs, leur faire échafauder des théories, en semant des indices subtiles via les dialogues, des petites séquences, des ennemis... et ça c'est aussi un brillant aspect de FFVII, son essence sans doute le plus passionnante, qu'ils ont réussi à faire revivre à travers le concept même de ce Remake.

Pour moi cette expérience est une totale réussite. Mon cœur a chaviré moult fois par la nostalgie et la surprise de la nouveauté. J'ai savouré le jeu visuellement et musicalement. J'ai apprécié son système de combat et l'immersion. Je reste malgré tout lucide face à ses lacunes et je conçois que son concept pourra en rebuter plus d'un. Il n'est du coup point étonnant de constater à quel point cette première partie du Remake divise la communauté.

Mon avis en bref :

Ce que j'ai aimé

- l'ost
- le système de combat bien équilibré entre action et la stratégie
- le développement des personnages
- la gestion de l'intrigue (nouveauté et aménagement de l'histoire originale), l'ambition d'encrer le Remake dans la réalité des personnages
- Midgar vivante et crédible (bien que PNJ un peu fixes)
- les graphismes, la mise en scène, l'ambiance
- les boss

Ce que j'ai pas aimé

- des ajouts parfois dispensables, à rallonge
- la traduction
- les quêtes annexes peu inspirées
- les animations contextuelles automatiques, lentes dans les animations et dispensables
- une linéarité « malade »

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