Le SOLDAT courait à perdre haleine, les gouttes de sueur perlant sur son front et le long de son corps dénudé jusqu'au bassin. Vite ! Il devait aller plus vite. Arriver avant qu'il ne soit trop tard. Que tout soit terminé.
Quand il comprit que, malgré les efforts désespérés qu'il déployait, il ne parviendrait pas à sauver ses camarades à temps, le SOLDAT plongea en avant, poings serrés l'un contre l'autre et bras en extension. Il mordit violemment la poussière, sa bouche se remplissant de petits grains au goût désagréable du sol. Une vive douleur lui tançait les poignets. Essoufflé, il roula néanmoins sur le dos et fut momentanément ébloui par la lumière du soleil qui fut soudain recouverte par une sombre forme ronde.
Il était épuisé mais ça n'avait aucune importance, Zack venait d'offrir à ses partenaires une chance de renvoyer la balle.

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"Je ne veux plus gagner...
Non, je ne veux plus gagner.
JE NE VEUX PLUS GAGNER !!"
...se disait Teioh, blasé du fait que son chocobo courait tellement vite que personne ne pouvait le concurrencer.
À juste titre, car il passait souvent la ligne d'arrivée avec une bonne minute d'avance sur les autres concurrents.
Un seul autre participant semblait dernièrement améliorer ses temps de plus en plus. Un concurrent assez particulier d'ailleurs: d'abord, il arrivait souvent avec une nouvelle monture dont les plumes étaient toujours colorées différemment de celles de la monture précédente; et ensuite il arborait lui-même un style capillaire rappelant le premier chocobo sur lequel il avait concouru. Peut-être cela lui procurait-il un avantage d'affinité non négligeable ?
"Peu importe", se dit-il alors, revenant à sa première idée.
"Aujourd'hui, je prends mes congés, cela me fera le plus grand bien."

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Quand Yuna s’est mise à danser, qu’ai-je ressenti ? Quiétude, tristesse, soulagement… Des sentiments dissemblables, fugaces tels des furolucioles. Celles-ci quittent mon corps au rythme des pas glissés de l’Invoqueuse, laquelle s’en aperçoit, se statufie. Diantre ! Le puissant Sir Auron s’avérait un spectre dans l’attente de l’Au-Delà. Qui l’aurait cru ?
— Ça fait trop longtemps que ça dure, dis-je.
Effectivement, combien de fois ai-je foulé les plages de Besaid ; parcouru la forêt de Macalania ; bravé le désert de Sanubia ; arpenté la plaine Félicité ; gravis le mont Gagazet ? Moult fois. J’ai vaincu tous les monstres de cette terre, sans jamais comprendre le plus dangereux : l’Homme. J’ai protégé deux Invoqueurs : le père et la fille ; d’un seul bras, de surcroît.
— C’est votre monde, maintenant.
Je m’évanouis, heureux.
Car, admettons-le : j’ai bien mérité une pause.

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Épuisé.
Être milicien à Midgar n'était pas de tout repos. Chaque jour, la même boucle.
Ces rondes cycliques, cette paranoïa dévorante, cet appartement vide qui l'attendait.
Chaque soir, la peur du lendemain.
La peur de ne plus avoir de lendemain.

Un sabotage de la ligne ? Un de plus... Et à la fin de son service forcément. Terminus, station du Wall Market. Pas le choix.

Il fit un crochet par le Honey Bee Inn. Une foule s'agglutinait, véritable cacophonie. Intrigué, il accepta de devenir partie de cette masse vivace de chair et de pulsions.
De puissants néons rouges marquèrent son attention, y devoilant de belles abeilles.
Leur dard butinait inlassablement, danse langoureuse et frénétique.
Un jeu de regard s'installa alors.

Il trifouilla le contenu de sa bourse. Ce soir, elle sera vide.

C'était probablement le moment d'une pause bien méritée dans cet havre de paix.

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