Mais sinon c'est un système d’émulation qui permet de faire tourner a peu près tout et n'importe quoi. Tout ne marche pas correctement bien entendu, certains émulateurs sont plus développés que d'autres (le NEC PC-FX n’intéresse personne par exemple), d'autres consoles sont extrêmement difficiles a émuler (la Sega Saturn ne fonctionne pas, mais il y a des alternatives pour la faire tourner sur PC) et passé la génération Dreamcast ça ne fait pas grand chose... Mais pour vous donner une idée voila ce que je fais tourner sur la mienne...
Il y a pas mal de perles obscures sur certaines de ces consoles oubliées, du coup pour moi l'idée serait de parler de certains de ces jeux ici, une ou deux fois par semaine, et de les recenser. Tous ces émulateurs sont disponibles et je peux fournir des tutoriels, ou aider ceux qui voudraient utiliser RetroPie directement en achetant un Rasperry Pi.
Je balance un premier test dans la journée.
[Ce message a été édité par son auteur pour la dernière fois le 13 novembre 2018 à 14:58]
Posté le 13 novembre 2018 à 14:54 | Objet du message : ULTIMA IV - QUEST OF THE AVATAR [1984]
Autant commencer par la première découverte que j'ai fait avec RetroPie...
Développeur : Origin Systems Inc. Éditeur : Origin Systems Inc. Designeur : Richard Garriott Compositeur : Ken Arnold Plateformes : Amiga, Apple II, Atari 800, Atari ST, Commodore 64, DOS, FM Towns, MSX2, PC88, PC98, X68000, X1, FM-7, NES, Master System Genre : RPG
Ultima IV est le RPG fondateur, le jeu sans lequel nous n'aurions jamais connu Dragon Quest ou Final Fantasy. Issu de la série américaine Ultima, qui a commencé en 1979 avec le jeu prototype Akalabeth avant de vraiment démarrer en 1981 avec Ultima 1 : The First Age of Darkness, Ultima IV a complètement redéfini le genre que la saga avait fondé. Initialement, ces jeux étaient plutôt simples ; on créait un personnage avec lequel on partait sur des aventures épiques dans des donjons extrêmement rudimentaires ou l'on combattait des ennemis de plus en plus puissants. A l’époque, la seule série capable de rivaliser avec l'ampleur de la saga Ultima était Wizardry ; une série de RPG orientée davantage vers le combat. Encore une fois, le concept était très simple : créez une équipe de six personnages, armez les, et descendez dans un donjon de plus en plus complexe pour combattre des ennemis de plus en plus puissants. L'emphase etait placée sur le gameplay ; l'emphase dans Ultima était davantage placée sur l'exploration d'un monde ouvert pour l’époque gargantuesque.
Akalabeth
Les jeux Ultima, malheureusement, étaient complètement stupides. Dans Ultima 1, vous deviez tuer le sorcier Mondain, mais Mondain étant immortel dans votre temporalité, il vous fallait remonter dans le temps pour l'attaquer a une période ou il serait vulnérable. Pour remonter dans le temps, il faut une machine a remonter le temps. Comment trouver une machine a remonter le temps? Pour une raison ou une autre, il y a une princesse emprisonnée dans tous les châteaux du monde. Sauvez une princesse, et si vous etes un as de l'espace, elle vous donne une machine a remonter le temps. Comment devenir un as de l'espace? En allant chez le marchand de chevaux, bien entendu, pour qu'il vous vende une navette spatiale avec laquelle vous pourrez détruire des TIE Fighters sortis tous droit de Star Wars...
Ultima 1 : The First Age of Darkness
Ultima IV a tout changé néanmoins. Dans ce jeu, il n’était plus question d'accomplir des quêtes nonsensiques en tuant tout ce qui passe pour obtenir des points d’expérience ; il était question d’être une bonne personne. Votre personnage y est relié a huit vertus ; la compassion, l'honneur, la bravoure, l’honnêteté, le sacrifice, l'humilité, la spiritualité et la justice. En respectant et en appliquant ces vertus, votre personnage s'approche de l'objectif final du jeu : le Codex de la Sagesse Infinie. Mais pour atteindre physiquement le Codex, il vous faut huit runes, huit pierres magiques, trois artefacts de légende et des armes mystiques, que vous ne pourrez trouver qu'en explorant de fond en comble le monde ouvert d'Ultima IV et en parlant a tout le monde pour obtenir des indices menant a divers donjons et sanctuaires ou vous pourrez prier, une fois vos vertus suffisamment élevées, pour obtenir des gains de statistiques et d’expérience.
Ultima IV
Cela peut paraître simple, mais appliquer ces vertus est plus difficile que cela en a l'air. Imaginons que vous combattiez un orque. Celui-ci se met a fuir. Vous pouvez le tuer pour des points d’expérience, mais cela vous coûtera des points d'honneur. Pour avoir accès a la magie, vous avez besoin d’ingrédients vendus par des femmes aveugles. Au moment de payer pour ces chers ingrédients, le jeu vous offre la chance de payer une somme inférieure a la somme demandée. Vous pouvez le faire et garder votre or, mais votre compassion, votre honnêteté et votre honneur en prendront un vilain coup. Le jeu regorge de tels exemples ; une chambre dans le donjon final vous force a combattre des enfants, une situation difficile, car vous ne pouvez que combattre : fuir serait renier votre bravoure. Le système de vertus est absolument excellent, et vous force vraiment a jouer différemment ; le système de combat, a l'inverse, est quelque peu laborieux, mais explorer le monde pour parler a tous les personnages est un vrai régal, Ultima IV vous force a réfléchir et a penser de façon non conventionnelle ; vous trouverez par exemple la rune du sacrifice au milieu d'une forge active...
Les graphismes sont bien entendu rudimentaires mais la musique est excellente, le monde est suffisamment vivant pour être immersif et le gameplay suffisamment unique et original pour être immédiatement accrocheur ; le jeu est quelque peu obscur sans le manuel mais grâce a Internet il est facile de trouver des indices sur comment jouer le jeu correctement. Ultima IV, comme beaucoup de RPGS de son époque, peut être rebutant, mais s'y plonger est plein de récompenses, c'est un jeu envoûtant et fascinant dans lequel il vaut le coup de s'immerger ; d'autant plus que vous pouvez exporter votre personnage dans Ultima V qui est apparemment une merveille totale. Vous pouvez jouer a Ultima IV avec un pad grâce a la version Master System, qui est un port presque parfait de la version DOS ; les autres versions sont a eviter. A noter que la version DOS est gratuite sur GOG.com mais un patch est nécessaire pour profiter de la bande-son addictive de Ken Arnold.
Très sympa. Avec une machine plus puissante et dans le genre un peu graphique tu as aussi Hyperspin qui est très bien pour se monter une borne arcade version rétro.
Pour l'atari 2600 j'ai le full set à 604 jeux, les 2k autres que tu possèdes c'est quoi ? des fanmade ?
J'ai pas mal d'autres fullsets à jour si tu désires combler ce qu'il te manque, sinon je te conseille romcenter.
[Ce message a été édité par son auteur pour la dernière fois le 17 mars 2019 à 02:51]
"Thou wast not born for death, immortal Bird!
No hungry generations tread thee down;
The voice I hear this passing night was heard
In ancient days by emperor and clown"